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  • Photo du rédacteurChloé Berger

L’eau en bouteille

Dernière mise à jour : 7 mars 2022

Dans la continuité de l’article sur l’eau du robinet, parlons maintenant de l’eau en bouteille !



D’où vient l’eau en bouteille ?


Les eaux de source et les eaux minérales proviennent de sources souterraines très pures car naturellement protégées de la pollution.



Quelle différence entre eau de source et eau minérale ?


Toutes les deux sont d’origine souterraine. La teneur de l’eau minérale en minéraux et oligo-éléments est tout simplement plus stable que l’eau de source.



Les eaux en bouteilles sont-elles traitées ?


Les eaux de sources doivent remplir les mêmes critères de potabilité que l’eau du robinet, ce qui n’est pas le cas de l’eau minérale. Par exemple, on peut avoir une teneur en fluor de 3mg/l dans une eau minérale, alors que les normes appliquées à l’eau du robinet ne doivent pas dépasser 1,5 mg/l !


Aucun traitement chimique ne peut être appliqué aux eaux minérales mais elles peuvent être modifiées (par aération, décantation, filtration) si elles s’avèrent trop minéralisées pour la consommation.


Les eaux de source, elles, ne subissent ni traitement de désinfection ni modification.



La composition des eaux reste-t-elle la même ?


La teneur des eaux minérales et de source varient d’une marque à l’autre et même d’une bouteille à l’autre ; il est dont intéressant de décrypter les étiquettes !



Consommation : eau minérale ou eau de source ?


L’assimilation des minéraux contenus dans l’eau est un sujet controversé. De nombreuses études prouvant tout et son contraire complexifient le dilemme !


L’OMS indique qu’«il n’existe à l’heure actuelle aucune preuve scientifique valable des effets positifs de ces eaux minérales» alors que d’autres études montrent les bienfaits d’une cure de telle ou telle eau minérale sur la santé.


Minéraux assimilables ? Non assimilables ? Un vrai casse-tête !


Ce qui est sûr, c’est que nous avons tous un métabolisme différent. Les protéines, par exemple, sont plus ou moins bien assimilées selon les individus (d’où la nécessité d’individualiser l’alimentation). Il en serait de même pour les minéraux contenus dans les eaux. Selon ce principe et l’étude allemande de la Trinkwasser, les minéraux de l’eau seraient absorbés entre 25 et 45% par l’organisme.


Du coup, les eaux minéralisées peuvent-elles suffire à combler nos apports journaliers en minéraux ?

Selon l’ANSES, l’apport nutritionnel conseillé en calcium est de 900 mg pour un adulte. Sachant que l’eau minérale la plus forte en calcium (Courmayeur) peut en contenir jusqu’à 576 mg/L, mais que seul 202 mg/L sont biodisponibles (en prenant 35% pour moyenne), alors il faudrait boire près de 4,5L pour couvrir nos apports… et encore plus pour satisfaire nos besoins en magnésium, en potassium, etc. Boire c’est bien, mais boire trop c’est mauvais pour les reins !


« Alors comment je fais pour couvrir mes apports en calcium, magnésium et tout le reste ? »


Au quotidien, c’est une alimentation saine, variée et équilibrée qui fournit la grande majorité des minéraux dont le corps à besoin ! Compter sur l’eau n’est pas la meilleure option. Pour le calcium, par exemple, mieux vaut manger des crucifères (choux, brocolis…) et diminuer les protéines animales (car l’excès protéique favorise la fuite du calcium… mais nous aborderons ce sujet épineux dans un autre article !)


Ce qui a été observé en naturopathie, c’est qu’une consommation quotidienne d’eau fortement minéralisée fatigue les reins (les minéraux n’étant pas entièrement assimilés et évacués dans les urines). Ainsi, les eaux minérales (type Hépar, Vittel, Contrex, Saint Yorre…) devraient être utilisées pour leurs fonctions thérapeutiques de manière ponctuelle et non comme une eau de boisson quotidienne. Mieux vaut privilégier les eaux de source.



Comment choisir son eau ?


4 éléments sont à prendre en compte pour choisir une eau de qualité :

  • La mention « résidus à sec à 180° C » indique la quantité de minéraux contenue dans la bouteille : choisissez l’eau la moins minéralisée possible, c’est-à-dire d’une valeur inférieure à 150 mg/L.

  • Le pH : idéalement, l’eau que nous buvons doit avoir un pH entre 5,5 et 7 pour se rapprocher au plus du pH du tube digestif.

  • Le potentiel réducteur (rh2) : ce paramètre mesure la teneur en électrons, c’est-à-dire le potentiel désinfectant de l’eau, son niveau d’oxydation/d’agressivité (de 0 à 28 = potentiel réducteur // de 28 à 42 = potentiel oxydant). Une valeur inférieure à 28 est à privilégier.

  • La résistivité (Rô) : définit la pureté de l’eau. Une eau pure se situe entre 6 000 et 50 000 ohms.

Toutes ces valeurs ne figurent pas sur les bouteilles mais on trouve obligatoirement la mention « résidus à sec » et le pH.


Voici quelques eaux à privilégier :

  • Sur commande ou en vente dans les salons bio : Lauretana

  • En magasin bio : Rosée de la reine, Montcalm, Mont-Roucous

  • En supermarché : Mont-Roucous, Volvic, Cristalline, Volcania (Leader Price), Eau de source de Montagne (Carrefour)

Sur le plan de la pureté, les eaux de source et les eaux minérales battent à plate couture l’eau du robinet.


Mais ce qui pêche dans les eaux en bouteille, eh bien c’est justement la bouteille !


A ce jour, on distingue deux types de contenants : le plastique et le verre.


La bouteille plastique :


Les avantages :

  • Légère, donc parfaitement adaptée pour le transport

  • Ne casse pas


Les inconvénients :

  • Plus coûteux que l’eau du robinet

  • Pollution environnementale ENORMISSIME : extraction des matières premières (pétrole), fabrication, transport, recyclage (en France, seul 60% des bouteilles en PET sont recyclées, le reste fini dans les décharges ou dans la nature)

  • Micro particules de plastique qui migrent dans l’eau et autres substances polluantes (DEHA, phtalates…)

  • Contribue à la privatisation de l’eau par les grands groupes industriels



La bouteille en verre :


Les avantages :

  • A ce jour le matériau le plus stable et le plus sain : pas de risque de migration de particules dans l’eau

  • Recyclable à l’infini


Les inconvénients :

  • Fragile

  • Lourde, peu adaptée au transport

  • Coût plus élevé que l’eau en bouteille plastique

  • Pollution environnementale : plus écologique que la bouteille en plastique mais pas parfait (fabrication énergivore, transport, recyclage à 75% – à quand le retour de la consigne comme en Allemagne !?)

  • Contribue à la privatisation de l’eau par les grands groupes industriels



Résumons :

  • Si on se met du côté de la santé, c’est l’eau de source contenue dans une bouteille en verre qui remporte la palme. A privilégier donc, si vous avez le budget !

  • Choisir son eau : l’eau devrait être réductrice, faiblement minéralisée et légèrement acide pour une consommation quotidienne

  • Les eaux minérales sont à consommer en cure, de manières occasionnelles.

  • Dans l’idéal, l’eau devrait aussi être adaptée au « terrain » de la personne (acidifié, oxydé…), mais ne compliquons pas les choses tout de suite ! La notion de « terrain » sera expliquée prochainement.

  • Si vous utilisez des bouteilles plastique, conservez-les au sec, à l’abri de la lumière et de la chaleur, consommez l’eau rapidement après achat et éviter de réutiliser la bouteille.


N’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions !


Nous verrons les différents moyens de filtrer l’eau du robinet dans le prochain article !

Prenez soin de vous !


✤ ✤ ✤


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MERCI pour votre soutien et votre présence ici !


Chloé Berger

Naturopathe et Sophrologue

Professeure de Yoga

Praticienne EMDR, TIPI, Access Bars

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